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aoust 1593. 497
son fils un pipeur, mais qu'il lui feroit connoistre qu'il ne Testoit point; et s'il la vouloit croire, lui feroit changer de langage.
Un seize, nommé Choulier, attaqua ce jour d'une querelle d' Alemant un honneste marchand nommé Danés, et lui donna un coup d'espée au sortir de ce beau sermon, l'apelant politique, et lui imposant qu'il avoit dénigré du predicateur. Fust secondé d'un nommé Dupont, sergent, un des confreres, qui enfin fust mené prisonnier avec Choulier, pretendans Tun et l'autre faire une sédition.
Ce jour, à six heures du soir, la treufve generale pour trois mois fust publiée à Paris (-), premierement devant le logis du duc de Maienne, puis par tous les autres endroits, places et quarrefours de la ville, avec allégresse et applaudissement de la pluspart du peuple, hors mis des Seize, des Hespagnols et des prédicateurs, qui crièrent bien de ce qu'un nombre de petits enfans attiltrés, comme il est à présupposer, avoient crié dans la rue Saint-Denis : vive le Roy 1 voiant passer le hérault d'armes de Sa Majesté.
x Au bout du pont Saint-Michel, Senault voulust esmouvoir une sédition au moien des Neapolitains qui passoient en garde, battoient leurs tabourins, et ne se vouloient taire ; et faisoient cc tout à propos pour empescher la publication de ladite treufve, s'estans rendus là expressement au lieu mesme et à l'heure, et aiant chargé leurs harquebuses à plomb, attendans d'estre secondés. Mais il en advinst tout autrement *
(0 Fust publiée à Paris : Le traité fut signé par Ie Roi et par Ie duc de Mayenne, et contresigné par leurs secrétaires d'Etat. Ainsi le duc de Mayenne traitoit de puissance avec le Roi.
46. 3a
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